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« Les yeux d’Elsa » – Louis Aragon mis en musique par KARINN HELBERT & PATRICK VERSCHUEREN
19 décembre 2021 à 16 h 00 min - 18 h 30 min
« Dans la lumière des yeux d’Elsa »
Parmi les très sensibles sculptures animées d’une luminosité particulièrement poétique d’Isabelle Senly, c’est « Dans la lumière des yeux d’Elsa » et des sculptures d’Isabelle Senly, exposées et choisies pour toute la durée du « Dansoir en Fêtes » – rituel de fin d’année – que nous vous invitons ce dimanche 19 décembre à 16h pour le second volet du DUO programmé Karinn Helbert et Patrick Verschueren, qui chantent et jouent pour nous cette fois-ci la poésie de Louis Aragon, après nous avoir littéralement enchantés par le récital de Charles Baudelaire avec le succès que l’on sait.
LE DANSOIR EN FÊTE – ACCUEIL PUBLIC POUR LE PLAISIR D’ÊTRE ENSEMBLE
Pour le plaisir d’être ensemble, une soupe chaude est offerte gracieusement à tous les visiteurs pendant toute la durée du Dansoir en Fête, qui a lieu du 15 au 29 décembre 2021, de 14h à 19h. Entrée gratuite en dehors des spectacles payants. Le bar sera à cette occasion ouvert en permanence, avec des boissons chaudes (thés, chocolats, cafés, etc.), mais aussi une grande variété de boissons froides et d’encas.
ELSA VALSE (et valsera) / Aragon
« La parole n’a pas été donnée à l’homme, il l’a prise » Aragon.
Aragon, né de mère et de père inconnu (ou plus exactement trop connu pour oser avouer publiquement qu’il avait eu un enfant avec une autre femme que la sienne) a été déclaré adopté et élevé par sa grand-mère qui se faisait passer pour sa mère en compagnie de ses trois sœurs dont l’une n’était autre que sa mère. Fait original qu’elle lui apprit elle-même en 1917, alors qu’il venait d’être appelé sur le front.
C’est sur cette abracadabrantesque réalité que débute notre voyage en trois mouvements dans l’œuvre poétique d’Aragon, ELSA VALSE est l’occasion de réentendre des poèmes devenus célèbres grâce au talent de musiciens et d’interprètes comme Léo Ferré ou Jean Ferrat, mais aussi de découvrir des aspects moins connus, notamment de ses tout premiers écrits, et qui permettent d’approcher la grande diversité de l’œuvre et l’incroyable vitalité de la langue du poète.
De Dada au surréalisme, du communisme à la désillusion en passant par son amour pour Elsa, l’œuvre d’Aragon aura été marquée par une relation inextricable entre son art et ses idées, faisant de lui l’archétype de l’artiste engagé.
Au premier temps de la valse
« Voulez vous ne voulez vous pas ? Voulez vous ne voulez vous pas ?
Voulez vous ne voulez vous pas ? Voulez-vous entrer dans la danse ? »
La première partie du récital nous emmène dans l’univers léger et fantasque de notre surréaliste Aragon (notamment cette chanson dont les couplets ne comptent qu’une seule phrase répétée en boucle et qui se déconstruit peu à peu : « Non je ne rentrerai plus à la maison »). Mais très vite on y découvre aussi son besoin de réalité, sa révolte contre l’injustice et sa proximité avec les femmes (dame de cœur je le sais bien, un jour il faudra que tu partes).
Au deuxième temps de la valse
« L’amour, c’est toujours mal écrit »
La deuxième partie du récital est évidemment consacrée à Elsa. Ce qu’on considère souvent comme les plus beaux poèmes d’amour (alors que lui pense que l’amour c’est toujours mal écrit) ont aussi superbement été mis en musique par Ferré et Ferrat : « il n’aurait fallu qu’un moment de plus pour que la mort vienne mais une main nue alors est venue qui a pris la mienne… » reste un moment d’anthologie au même titre qu’ « aimer à perdre la raison ». À ces morceaux incontournables, nous avons ajouté celui qui, à la lecture, nous a touché le plus : « Elsa valse », une valse envoutante et magique dans le Paris d’après-guerre.
Au troisième temps de la valse
« Tout changeait de pôle et d’épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j’y tenais mal mon rôle
C’était de n’y comprendre rien »
Conçu sous la forme d’un récital poétique, il alterne poèmes et chansons d’Aragon interprétés par Patrick Verschueren et Karinn Helbert.
Le spectacle emprunte une forme très légère afin de pouvoir être présenté dans des salles non équipées, notamment en milieu rural.