L’Immaculée, d’après le livre de Florence Aubenas « Le Quai de Ouistreham »
15 février 2020 à 20 h 30 min - 22 h 30 min
| 15€L’Immaculée
L’émotion est au rendez-vous puisque l’on retrouve sur le plateau dans un jeu de miroir étonnant le très beau personnage de Florence Aubenas. Actrice cachée dans un monde réel, elle joue avec une authenticité confondante un rôle comme au théâtre sur le plateau de la vie quotidienne. Les mouvements et les gestes dansés sont aussi précis qu’efficaces. Ils évoquent de manière stupéfiante les thématiques de la « propreté » et de la « saleté ». Ces thématiques permettent de croiser les mondes physiques et métaphysiques, sociaux, symboliques et politiques.
Florence Aubenas a mené un travail d’enquête dans lequel, pendant 6 mois, elle s’est totalement investie pour vivre la vie « des plus démunis », ceux, et surtout celles, qui galèrent de petit boulot en petit boulot, de travail précaire en travail à temps partiel, qui ne permettent même pas d’en vivre. Elle entre dans la peau d’une femme de ménage, d’une quarantaine d’années, sur les ferrys de Ouistreham Riva-Bella, sans formation ni expérience professionnelle, et veut comprendre l’impact de la crise et les mécanismes de l’exclusion sociale.
Dans cette création dont la dimension hyperréaliste et cinématographique se révèle au cœur d’un magnifique décor tout en carrelage blanc, costumes et accessoires empruntent aux panoplies du nettoyage industriel. La gestuelle des danseurs éclabousse le regard du spectateur par son éblouissante virtuosité. Et les grandes toiles d’Isabelle Audouard, qui accompagnent le spectacle de bout en bout, participent à l’éblouissante qualité visuelle de la chorégraphie.
La sortie du livre “Le Quai de Ouistreham” en 2010 garde toute son actualité.
‘Tous au Dansoir Karine Saporta de Ouistreham Riva-Bella. Acide, tonique, un véritable brûlot qui transporte et surprend, on y rit on y pleure. La chorégraphe, en prise directe avec une actualité très sensible, signe une création 2019 abrasive et bouleversante. ‘Immaculée’ ou ‘L’Immaculée’ celle qu’on désigne, cette création surprenante est l’interprétation libre du livre de Florence Aubenas “Le quai de Ouistreham” dans un décor constitué des toiles géantes et vibrantes de l’artiste plasticienne Isabelle Audouard.
Lors de la première à l’AFFIF – Festival International des Films de Femmes de Créteil – Maison des Arts, la création reçut une véritable ovation. Le public y a salué longuement la chorégraphe visionnaire, celle qui, toujours en alerte, transcende la douleur de la condition humaine.
Avec cette virtuosité et cette rigueur qu’on lui connaît, jamais démentie, Karine Saporta met tout son talent au service d’un plaidoyer contre une humanité déshumanisée, elle accuse, elle dénonce, elle questionne sans relâche avec un humour glaçant et ce qu’elle désigne comme l’expression du ‘corps-pens(é)e’… une philosophie qui annonce la 3ème édition du Festival 2020 ‘Je danse… donc je suis’, festival qu’elle a initié en 2018.’ Geneviève Heuzé
Vendredi 7 février – 20h30
Samedi 8 février – 20h30
Dimanche 9 Février – 16h00
Vendredi 14 février – 20h30
Samedi 15 février – 20h30
Dimanche 16 février – 16h00
Vendredi 21 février – 20h30
Samedi 22 février – 20h30
Dimanche 23 février – 16h00