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Petites pièces créoles

Création 2020 de Karine Saporta

KARINE, KOZIN ET KOZINA.
Chorégraphie: Karine Saporta.Eglise du Vieux Saint-Sauveur, Caen.
06 03 2020
©Tristan Jeanne-Valès

 

Avec ces « Petites pièces créoles », la chorégraphe revient vers la culture créole habitée par le désir de mettre là, à profit, toute la sophistication rythmique acquise au fil de ses pérégrinations à travers des styles et des cultures chorégraphiques divers. Celle qui, à ses débuts, accompagnait ses créations de boîtes à rythmes dont elle

faisait elle-même la programmation n’a eu de cesse d’élaborer des systèmes rythmiques de plus en plus complexes pour donner à sa recherche du vertige et de la transe un fondement compositionnel. Lorsqu’elle s’associe à des danseurs venant du flamenco, du kathak, de la danse baroque ou encore du hip-hop, c’est qu’elle les considère comme davantage capables de « pulsion ». Ici c’est l’imaginaire et la culture créole que la chorégraphe entend questionner, renouant avec la magnifique danseuse Murielle Bedot pour laquelle, à la demande de la Cité de la Musique à Paris, elle crée en 2011 sur une musique de Steve Reich « It’s Gonna Rain ».

Dans cette création, il sera fait largement référence au « bèlè » : pratique musico-chorégraphique de Martinique qui mêle chant, musique, danse et conte. Le « bèlè » est un ensemble de pas et de figures issues de l’Afrique, de l’Europe, du quadrille et de la haute taille venue d’Europe. Cette tradition codifiée empreinte de syncrétisme est porteuse d’un contexte rituel sociétal important. C’est à ce contexte qu’il sera particulièrement fait référence dans la « petite pièce créole N°1 » nommée « Noir sur blanc » s’appuyant sur des écrits et discours politiques d’Aimé Césaire. En effet, le « bèlè » est un phénomène contemporain qui s’appuie essentiellement sur une référence à la ‘culture des mornes martiniquais’, créé de 1860 à 1960, par les Nouveaux Libres issus de l’abolition de l’esclavage des noirs en 1848 . Le « bèlè » signifie « Bèl air » (bel endroit, bon moment).

 

KARINE, KOZIN ET KOZINA.
Chorégraphie: Karine Saporta.Eglise du Vieux Saint-Sauveur, Caen.
06 03 2020
©Tristan Jeanne-Valès

Vendredi 3 avril – 20h30
Dimanche 5 avril – 16h00
Vendredi 10 avril – 20h30
Samedi 11 avril – 20h30
Dimanche 12 avril – 16h00